Bonjour à tous,
La résolution du conflit qui m'opposait à la mairie de Marsac a pris une tournure décisive l'hiver dernier. Après 8 ans de blocage, grâce au vote du conseil municipal qui lançait la modification de son PLU pour remettre les terres en zone agricole, la ferme AU PETIT COLIBRI pouvait enfin espérer se construire.

Ce type de modification est un processus administration long et couteux pour la mairie. Aujourd'hui le dossier de modification est terminé et vient d'être envoyé aux premières autorités concernées pour validation.

On peut présager une sortie définitive du conflit et les débuts de construction d'ici fin 2015.

Pour l'heure : ne sachant toujours pas où seront autorisés mes bâtiments, ainsi que les chemins et les parking qui y sont rattachés (soit une surface totale de 2000m² à placer sur le terrain), je ne peux pas me lancer à planter mes vergers, à mettre les grillages à poules ou à réaliser un champs de buttes de culture... tout ceci pouvant être balayés par les constructions que l'on m'a justement déjà précédemment demandé de déplacer de 100 m... (malgré les réalisations déjà faites sur le terrain qui ont donc été en partie anéanties... et mon activité économique avec...).

Mais pour le moment personne n'a validé le nouvel emplacement que j'ai proposé. Donc j'attends patiemment et poursuis le développement de mes méthodes agricoles.

Coté délais : selon le bureau d'étude engagé par la mairie, le dossier de la modification du PLU devrait être terminé cet automne ou cet hiver et officiellement validé courant avril 2015. C'est seulement après cela que je pourrai déposer le permis de construire.

Avant de le dépposer il me faudra sans doute plusieurs mois pour mettre mon permis en conformité avec les nouvelles règlementations sur le bâti, obtenir l'aval de la RT2012, du SPANC, ... , et achever les plans de construction que je ne peux terminer à 100% sans connaître les nouvelles règlementations qui seront en vigueur au moment du dépôt de permis.

Donc un dépôt de permis pas avant fin 2015/début 2016.


1. Huit nouvelles expériences de culture sur butte ont eu lieu pour affiner mon modèle :
Elles ont été créées avec différentes façon d'introduire le bois pour ensuite déduire les avantages et inconvénients de chacune :

• Photos des 8 expériences de buttes :

   

• 10 décembre 2014 : Ajout d'une note concernant l'insertion de bois de pallette dans les buttes.

Du moment que vos bois sont issus de palettes non traitées, vous pouvez les utiliser.

Pour la première année de culture (je n'ai pas d'autre recul pour le moment), c'est ce type de butte qui a le mieux fonctionné.

S'agissant de la première année je ne suis pas sûr que cet effet soit dû au bois lui-même (sinon il me semble qu'on aurait eu des effets similaires sur les autres buttes réalisées avec des gros fagots de bois). Il me semble que cela est dû à l'effet "tuile" qui conserve mieux l'humidité et protège le sol du lessivage : les bois de palette ont été posés à plat, je suppose qu'ainsi il protège ce qui est en dessous et freine la remontée de l'eau, exactement comme le fait une planche posée à même le sol ;-).

Détails :

1. La quantité de bois apporté représente environ la moitié du volume de la butte qui fait 60 cm de haut par 1m70 de large sur 7m50 de long.
2. Le bois a été mélangé à de la terre jusqu'à 45/50cm de hauteur environ, puis seule de la terre est venue terminer la butte.
3. Si j'avais eu des déchets de légumes en quantité, j'aurai ajouté 1 seau de 10L par mètre de butte sur le dessus de la butte sous un matériau de couverture sec (paille, BREFT, BRF, fougères en morceaux, myscanthus en morceaux, feuilles sèches morceaux, ... ) ou dans la butte de façon répartie (à condition de ne pas compacter la butte, ce qu'il ne faut jamais faire d'ailleurs :-), afin que ces matières soient digérées en présence d'oxygène et ainsi ne pas putréfier)

• 16 décembre 2014 : Ajout d'une note pour l'identification des palettes non traités
  

Pour repérer les palettes non traitées :
(voici les informations que j'ai trouvées sur le site Esprit Cabane)

"Les palettes consignées EPAL traitées au Bromure de Methyl, (elles sont marquées MB, sigle du traitement en anglais) sont les seules palettes à éviter. Ce traitement n’est plus autorisé depuis 2008 et les dérogations ont pris fin le 18 mars 2010, donc le risque de trouver ce type de palettes se raréfie, mais il vaut mieux être vigilant."

" Les palettes marquées EUR EPAL, destinées au transport des marchandises à l’étranger (import et export). Elles sont obligatoirement traitées, pour éviter la propagation d’insectes ou de champignons problématiques (norme NIMP 15). Mais le seul traitement actuellement autorisé dans l’union européenne est le traitement thermique (HT : Heat Treatment): les palettes sont placées dans de grands fours, le bois est chauffé à 56 °C (à coeur) pendant au moins 30 minutes. Les palettes sont ensuite séchées (pendant 1 à 2 jour) pour atteindre 22 % d’humidité maximum. Ce procédé ôte jusqu’à 8 litres d’eau par palette. Ce traitement phytosanitaire est très sain, non polluant, il renforce le bois. Comment reconnaitre ce traitement thermique à coup sûr ? Il faut lire le cartouche qui se trouve entre les logos EUR et EPAL et chercher le sigle HT (Heat Treatment)."
--> Donc si vous trouvez de telles palettes, vous pouvez les utiliser sans risque à condition toutefois qu'elles ne soient pas peintes (ou vous vous assurez que la peinture ne représente pas de risque).

"Les palettes non marquées. Elles sont destinées au transport des marchandises à l’intérieur du territoire. Disponibles pour des charges légères, demi lourdes ou lourdes, elle sont soit « perdues » (ne servent qu’une seule fois), soit « multi-rotations ». Elles ne sont pas traitées. Les plus solides sont les palettes « cimentières », destinées au transport des parpaings, briques, sacs de ciment, de chaux ou de sable. Elles sont en sapin, en épicéa ou en pin Douglas. "
--> Ce sont les palettes dites "jetables" que les transporteurs ne cherchent pas à conserver en général.
--> Vous pouvez les utiliser sans risque à condition toutefois qu'elles ne soient pas peintes (ou vous vous assurez que la peinture ne représente pas de risque).

• Photos d'une partie des récoltes de fin 2014 faites sur les buttes et ailleurs sur le colibri (noisettes, pomme pineau) :

 

2. Création d'une boutique en ligne pour vendre les produits de la ferme
Ce projet a bien avancé, il permettra beaucoup de souplesse autant pour les clients que pour le maraîcher (moi!).

Les personnes pourront acheter au détail ou commander le panier du maraîcher.


3. Un nouveau matériel au colibri : une motofaucheuse de 1m40 de coupe
J'ai économisé pendant une année pour acquérir cette puissante motofaucheuse qui va me permettre :

• D'entretenir les chemins et certaines petites prairies naturelles qui ne doivent pas repartir en bois

• Et aussi de cultiver sur de plus grandes surfaces (légumes secs, céréales, tournesol, sarrasin, ...) grâce à la méthode de semis à la volée que j'ai développée ici les années précédentes.

4. Chantier de réouverture de milieu naturel fait en début d'année
Il a eu lieu dans la partie naturelle dans le cadre du programme NATURA2000 sous la direction de la LPO, afin de préserver un milieu favorable à certaines espèces animales et végétales d'intérêt communautaire, milieu qui se refermait sous la pression des frênes et des ronces.

Cela a permis en particulier de redonner du souffle aux deux roselières du site et la création de frênes tétards.

Bravo aux équipes qui se sont succédées !!





En attendant je m'occupe également d'éditer de nouveaux livres avec mon association IMAGINE UN COLIBRI (structure proteuse de la partie pédagogique de mon projet d'écolieu) qui, s'ils se vendent, participeront au financement de ma ferme.

Ainsi vient de sortira le livre "Comment réussir sa transistion vers l'écologie", puis sous peu le livre de Rosemary Morrow sur la permaculture.

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Je vous souhaite un bel hiver !

Richard

Merci aux efforts de la mairie qui a permis de rendre à nouveau possible la perspective de la construction de ma ferme.

Merci aussi aux efforts de nombreuses personnes (le comité de soutien, Françoise Coutant, mes amis, ma famille, et tant d'autres personnes ! - la pétition avait dépassé les 60 000 signatures).

Merci à chacun.

Il est sorti en mars 2013. ce livre est apprécié pour ses qualités pédagogiques, sa richesse d'information et de photos, son coté pratique pour passer à l'action, ainsi que pour son esthétisme : les avis des lecteurs

* Il n'y aura pas de visite cet hiver 2014/2015.  La ferme est en grande partie en friche, disons qu'il a peu de cultures, le conflit avec la mairie et la vie contrainte (bien qu'assumée) en mobilhome m'ont demandé de m'adapter. Dans de telles conditions matérielles et psychologiques il n'était pas possible de poursuivre les cultures commerciales sereinement (j'avais arrêté au bout de 2 ans dans l'épuisement psychologique). Cultiver ou se défendre, il fallait choisir...

Rappel : Suppression des références au conflit depuis le 13 nov 2013

Afin d'apaiser les tensions avec la mairie et montrer mon envie réelle de voir ce conflit solutionné, j'ai enlevé toute référence au conflit sur mon site internet.
De même le réalisateur, Marc-Antoine Deprat, du film Au Petit Colibri, dans lequel on voit l'interview du maire, a supprimé la vidéo de son compte. Merci de ne pas la remettre de votre coté !