Carte Blanche

Décembre 2006

Par Matthieu Marcillaud

La fin de l'automne qui amène les premiers froids sur la ferme n'empêche pas quelques travaux d'aménagement, ni quelques expériences, entre les jours de livraison des paniers, de plus en plus demandés.

Quoi de neuf ?

Le coq (de race marans) doit maintenant s'occuper de 12 nouvelles poules doublant ainsi le cheptel et qui doivent alimenter les paniers maraîcher en oeufs.

Le coq marans

Les deux cuves pour la récupération de l'eau près de la serre ont été enterrées et aménagées pour collecter la pluie.

Cuves de récupération de l'eau de pluie.

Enfin, une clôture pour laisser pâturer les chèvres sans les attacher commence à se déssiner.

Début de clôture pour les chèves.
Coups de coeur...

Timoune le chat, qui accueille les visiteurs et suit comme un petit chien, trouve aussi un grand intérêt à grimper sur les épaules pour peu qu'on ait le dos tourné... et courbé !

Timoune et matthieu.
Timoune et matthieu.

Le C15, ce vieux véhicule en presque parfaite santé, accompagne les paniers de légumes jusqu'à leur livraison.

Timoune et matthieu.

Un point sur...

Semer des céréales sans labour

L'automne, c'est aussi une période de semis pour les céréales telles que certaines variétés de blé ou d'orge. A titre expérimental, Richard souhaite réaliser ces opérations sans labourer le sol. Une technique, utilisée par Masanobu Fukuoka au Japon consiste à enrober les graines dans de l'argile, afin de les protéger, en les semant à la volée, des oiseaux et autres limaces...

Cependant, lorsque M. Fukuoka jetait ses boulettes d'argile, le champ était soit encore cultivé par une céréale, soit recouvert de paille, ce qui cache partiellement les grains de la vue des oiseaux. Ici le sol est bien visible, et la technique à tester et à éprouver... ou à abandonner !

Réaliser les boulettes d'argile

La tâche est assez simple, mais il a fallu un grand nombre d'essais pour réussir à réaliser des boulettes qui ne contiennent qu'une seule graine et qui ne craquent pas en séchant...

La bétonière fut d'abord testée, avant de revenir à une méthode simple dans une brouette, à la main avec un pulvérisateur d'eau sous pression.

Déroulement : Il faut d'abord faire tremper les graines au moins 12 heures pour commencer leur germination et les faire gonfler. On évite ainsi le craquement de l'argile lorsque la graine se met à gonfler au contact de l'humidité.

Les graines sont ensuites étalées dans une brouette, humidifiées par un vaporisateur, saupaudrées d'argile, puis mélangées. Ce cycle recommençant jusqu'à l'obtention de boulettes à la taille désirée.

Déroulement en image

De l'orge dans de l'eau pour plus de 12h.

Orge à tremper.

Il est ensuite bien étalé dans la brouette...

Orge dans la brouette.

... et vaporisé d'eau.

Vaporisation.

... puis saupaudré d'argile

Argile saupaudré.

... puis mélangé

Mélange.

Puis ça redémarre !

Mélange.
Mélange.
Mélange.
Boulettes.
Boulettes.

Vers le semis

Le semis d'orge a été réalisé sur différentes petites parcelles, en faisant varier certains paramètres pour expérimenter un peu la technique. Cinq parcelles servent de test. Elles sont avec :

Le semis

Les différents seaux de semis.

Seaux de semis.

Le tout est lancé à la volée.

Orge semé à la volé.